Dans un monde de plus en plus conscient des enjeux environnementaux et climatiques, le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) est devenu un nom incontournable. En effet, les rapports du GIEC font la une des actualités et alimentent les discussions sur la crise climatique.
Mais qu’est-ce que le GIEC exactement, et que contiennent ses rapports ? Dans cet article, nous essaierons de comprendre ce qu’est le GIEC et pourquoi son rôle est crucial dans la recherche et la communication des données sur le climat. Découvrez comment cet organisme international évalue les changements climatiques, élabore des rapports essentiels et guide les décideurs du monde entier dans la lutte contre le réchauffement planétaire.
Le GIEC, qu’est-ce que c’est exactement ?
Avant d’essayer de comprendre ce que contiennent les fameux rapports du GIEC, il est important de savoir ce qu’est le GIEC. Il s’agit du « Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat ». En anglais, on parle de l’Intergovernmental panel on climate change, ou IPCC.
Le GIEC est un rassemblement de scientifiques et de représentants gouvernementaux internationaux chargé d’étudier, comprendre et communiquer sur l’ampleur, les causes et les conséquences du changement climatique.
Le GIEC a été créé en 1988 sous l’impulsion de plusieurs organisations : le G7 (composé de l’Allemagne, du Canada, des USA, de Japon, de l’Italie, du Royaume-Uni et de la France), l’Organisation Météorologique Mondiale et le Programme des Nations Unies. Leur volonté première était, entre autres, d’évaluer les impacts de l’activité humaine sur le climat.
C’est Margaret Thatcher et Ronald Reagan, respectivement Première ministre du Royaume-Uni et Président des États-Unis, qui ont insisté pour que le GIEC soit composé à la fois de scientifiques et de représentants des États. Les deux politiques avaient en effet peur que, sans ses représentants étatiques, la question du climat relève uniquement de scientifiques soupçonnés de militantisme écologique.
Quels sont les objectifs du GIEC ?
D’après le document qui établit des principes régissant les travaux du GIEC, ce dernier « a pour mission d’évaluer, sans parti pris et de façon méthodique, claire et objective, les informations d’ordre scientifique, technique et socio-économiques qui nous sont nécessaires pour mieux comprendre les fondements scientifiques des risques liés au changement climatiques d’origine humaine, cerner plus précisément les conséquences possibles de ce changement et envisager d’éventuelles stratégies d’adaptation et d’atténuation »
Pour faire simple, les membres du GIEC récoltent et analysent différentes informations (scientifiques, techniques, sociologiques et économiques). Ces informations leur permettent de comprendre quel est l’impact de l’activité humaine sur le changement climatique. Par la suite, ils sont en charge de définir quelles seraient les potentielles conséquences de ce changement et de proposer , si possible, des alternatives. Ces alternatives peuvent avoir deux buts différents :
- limiter l’impact futur de l’activité humaine sur le climat, ce sont des stratégies d’atténuation,
- modifier l’activité humaine pour qu’elle soit le plus possible en harmonie avec les conditions futures, ce sont des stratégies d’adaptation.
Que contiennent les rapports du GIEC ?
La principale activité de cette organisation intergouvernementale autonome est la rédaction de documents scientifiques : les fameux rapports du GIEC. Ces documents sont à destination des gouvernements. Ces derniers les utilisent pour élaborer et justifier leurs politiques en matière de climat et d’écologie. Chacun de ses rapports est composé de plusieurs documents distincts :
- le rapport en lui-même, découpé en trois volumes, représente plusieurs milliers de pages
- le rapport de synthèse qui fait entre 30 et 50 pages
- 4 résumés à l’intention des décideurs. Ils font d’une dizaine de pages chacun. Un résumés est produit pour chaque volume du rapport et un pour le rapport de synthèse.
- 4 résumés techniques, plus long que les résumés de synthèse. Il y en a également un pour chaque volume du rapport et un pour le rapport de synthèse.
Les rapports à proprement parlé sont donc divisés en 3 volumes. Cela découle de l’organisation même du GIEC qui est divisé en trois groupes de travail :
- Le premier est en charge des aspects scientifiques du changement climatique,
- Le deuxième étudie ses conséquences (en particulier la vulnérabilité et les pistes d’adaptation pour les systèmes socio-économiques et naturels),
- Le troisième est charge des études concernant l’atténuation du changement climatique.
Chaque groupe de travail est donc en charge d’un volume lors de la rédaction des rapports.
Entre 1990 et 2023, 6 rapports du GIEC ont été produits.