Il y a quelques temps, nous vous proposions un article pour connaître les principaux termes du vocabulaire des arbres et de la forêt. Dans ce lexique des arbres, nous évoquions la sylviculture. Voici une définition relativement simple :
La sylviculture est un terme qui vient du latin silva qui désigne la forêt accolé au terme de culture. C’est un mode de culture qui désigne le plus souvent une gestion durable des forêts. Ce mode du culture passe notamment par le reboisement.
Aujourd’hui, nous allons un peu plus loin dans cette définition.
D’où vient le mot sylviculture ?
Alors non, la sylviculture ne désigne pas la culture de personnes prénommées Sylvie ! Bien qu’on ne remette pas en cause leur niveau de culture, ce n’est pas le sujet. Ce mot est composé de deux parties :
- La première partie “sylvi” vient du latin silva qui désigne à l’origine la forêt. Aujourd’hui, ce préfixe désigne tout ce qui a un rapport avec la forêt, comme dans les mots sylviculteur ou sylvicole ou encore dans le prénom Sylvain. En effet ce prénom vient aussi du latin Sylvanus qui désignait une divinité de la forêt.
- La seconde partie est le mot culture, comme dans agriculture ou cuniculiculture (l’élevage de lapins domestiques, mais encore une fois, ce n’est pas le sujet).
La sylviculture désigne donc le fait de cultiver une forêt. Mais il ne s’agit pas simplement de planter des arbres et de les laisser pousser. On parle là d’une culture réfléchie et qui permet le développement de ladite forêt et sa mise en valeur.
À quoi sert la sylviculture ?
Comme on vient de vous le dire, la sylviculture a pour objectif de favoriser le développement et la mise en valeur d’une forêt. Le tout dans le but d’en tirer des bénéfices. Ces derniers peuvent être économiques mais aussi simplement profitables à la société. Par exemple, prendre soin d’une forêt pour améliorer la qualité de l’air d’une zone précise. Ou encore pour offrir des abris et ressources à la faune locale.
Quand plusieurs types de bénéfices sont identifiés, on parle alors d’une approche multifonctionnelle de la forêt.
L’atteinte de ces objectifs est le but principal du travail du sylviculteur.
Et la gestion durable des forêts alors ?
La sylviculture n’est pas forcément durable. Dans le sens où elle peut être initiée pour obtenir des bénéfices immédiats, sans prendre en compte la pérennité de la forêt. Lorsqu’on parle de sylviculture durable, et donc de gestion durable des forêts, ça implique une réflexion un peu plus poussée.
La sylviculture durable sous-entends que le sylviculteur a pris en compte différents éléments. Notamment le fait que sa forêt reste profitable aux générations futures une fois que les premiers bénéfices en auront été tirés. Mais aussi le fait que en tirant des bénéfices on ne nuise pas au capital initial de la forêt et de tout l’écosystème qui l’entoure.
Une gestion durable des forêts passe avant tout par l’évitement de la surexploitation :
- celle de la forêt en elle-même : il ne faut pas vouloir utiliser trop de bois issu de la forêt en question au risque de nuire à son intégrité
- celle de l’écosystème : il faut savoir estimer le nombre juste d’arbres à planter pour ne pas épuiser les ressources du sol par exemple.
Les différents aspects de la sylviculture
La sylviculture a plusieurs aspects et passe par différents points. Voici les principaux :
- La définition des objectifs : sont-ils économiques ou écologiques ? Cherche-t-on de la qualité ou de la quantité ? Y a-t-il une échéance ? Des exigences sociales ? Environnementales ?
- L’aménagement forestier : il permet de définir la gestion de la forêt dans le temps, l’équilibre entre les essences présentes, entre les différentes classes d’âge des arbres, le choix des modes de croissance etc.
- Le traitement sylvicole : le choix d’un mode de traitement dépendra notamment des modes de croissance choisis mais aussi des essences, en somme du plan d’aménagement forestier.
- La préparation des périodes de coupe : procéder à une coupe dans une forêt n’est pas forcément négatif et peut-être une partie essentielle du plan d’aménagement forestier. La coupe peut permettre de redynamiser la pousse l’année suivante par exemple. Il faut donc planifier les périodes de coupe dans le temps (quand commencer et quand arrêter), dans l’espace (quelles parties de la forêt) et les modes de coupe.
- Les potentiels travaux : il faut identifier la nécessité de travaux sur le sol ou sur la végétation environnante pour optimiser le développement de la forêt et des arbres ainsi que l’atteinte des objectifs fixés. Le cas échéant les travaux sont réalisés par le forestier ou par des sous-traitants.
Vous l’aurez compris, la sylviculture est un sujet complexe qui va bien plus loin que le simple fait de planter des arbres au fond du jardin. C’est pour ça que nous ne nous risquons pas à faire la plantation de vos arbres cadeaux et qu’on travaille avec des associations spécialistes de sujet ! De cette manière, on a bon espoir que l’arbre planté pour la naissance du petit Mathéo ou pour le départ en retraite de Sylvie (encore elle !) entre dans notre top 10 des arbres impressionnants du monde.